Transat retour : 3° semaine

Bientôt aux Açores… En attendant que le vent nous porte

Le routage du dernier tiers de la route, est tout aussi captivant que le passage des Bermudes, nous faisons travailler les logiciels Adrena Octopus, Weather4D et le petit dernier trouble-fête, R-cube développé par René, qui nous donne des résultats très probants. Etonnant de faire la compilation de ces trois outils, et de les confronter à notre logique humaine, qui seule saura départager les options proposées.
A maintes reprises on recharge, on compare les fichiers Grib, et on les confronte avec l’affichage Windy, sur lequel on reporte des alertes, sorte de cailloux blancs balisant la trace de notre parcours, cela est visuel, et indique bien qu’une route maritime n’est pas toujours orthodromique…

Coup de vent !

Cela fait plusieurs jours que l’on surveille les prévisions, et finalement un coup de vent se précise dans la nuit de mercredi à jeudi, jusque là nous avions une météo de curés (dixit Félix!). Dès l’après midi, décision est prise de réduire la GV d’abord d’un ris, voyant le vent dépasser les 20 noeuds, on en prends un deuxième, et P’tit Minou affiche une allure entre 7 et 8 noeuds, avec une gite raisonnable, car on est au largue. On mange, et en observant Windy, on voit bien que le vent devrait forcir en soirée, le troisième ris est envisagé pour la nuit, mais on va le prendre avant d’être balloté. On enroule le génois de moitié pour équilibrer la garde robe, et nous voilà prêt bien en avance, à ce moment là le bateau ralenti sérieusement l’allure à 5-6 noeuds, danse avec la houle. On a l’impression de faire du sur place !
Oui mais anticiper c’est aussi éviter les ennuis !
cela va se confirmer dans la soirée, le vent s’affole et la mer va grossir progressivement, Jérôme annonce une pointe à 42 noeuds, le pilote automatique fait des excursions de cap entre 90 et 180° au gré des surventes et de l’effet des déferlantes, les grains violents cinglent sur le pont, les haubans sifflent et se tendent comme un arc avant de décocher la flèche. Nous sommes à l’écoute, on se cramponne aux mains courantes, les regards interrogateurs se croisent, mais aucune réponse formelle n’est obtenu, est ce cela le qui vive !

Horta nous voilà !

Ce vendredi, notre atterrissage à Horta se précise en début de matinée, des surventes dues à l’effet venturi nous pressent de réduire la toile, cela est lié au relief affirmé de ces iles volcaniques. Nous prenons deux ris, et on se prends des rafales à 25 noeuds, en surfant une houle débonnaire, ça déboule à 10 noeuds sans soucis, on rêve à un petit déjeuner gourmand, dans une ambiance chaleureuse d’un Peter’s Bar, dont Henri nous a fait la promotion à St Martin. Douche froide en voyant les gestes du capitaine de port nous signalant que le port est complet, et qu’il faut mouiller à l’extérieur pour attendre son tour. A bien y regarder il y a déjà une bonne trentaine de voiliers de toute taille au mouillage. On négocie de pouvoir faire le plein de carburant avant de repartir vers Ponta Delgada. Une heure plus tard, demi-tour et bye bye, Horta ne veut pas de toi !
Cette étape supplémentaire démarre avec un bon vent portant, qui va faiblir dans la nuit.

Ponta Delgada nous y voilà !

En milieu de ce samedi, nous apercevons l’île de Ponta Delgada se détacher de l’horizon nous voilà au terme de notre première étape.

The Gang of Four!

Voici quelques vignettes qui vous donne un aperçu de l’ambiance à bord du P’tit Minou, le réalisateur a du faire quelques coupures pour vous proposer les morceaux choisis !