Prépa Transat Retour

de Saint Martin aux Açores, puis cap vers la Bretagne

Voilà 20 jours que nous préparons cette transat retour, René est arrivé le 16 avril, JP le 17, Denis le 22 et Jérôme le 23 avril.

Après avoir fait le tour du bateau, nous sommes en confiance, il apparait propre, et tous les coffres sont vides, idéal pour inspecter ici et là ce qui doit être remis en état.
La liste des petites choses à résoudre s’allonge chaque jour, car plus on rentre dans le détail, plus on en trouve: du simple équipet qui ne se bloque plus, aux vis que l’on doit resserrer ou changer, d’autres dossiers cachés nous attendent, calfeutrage du moteur de guindeau que l’on sait exposé aux embruns, joint du bout dehors, récupération des voiles Spi réparé, Gennaker, l’ancien jeu de Foc et GV qu’on avait préféré amener lors de l’aller. Toutes ces voiles prennent de la place, mais sont essentielles pour la variété des allures que nous allons rencontrer par la suite.

La vérification de mille et une choses, qui à priori peuvent apparaitre fonctionnelles, mais qui au final méritent un réglage, une révision ou une sacrée remise en cause, un bateau de location souffre inévitablement d’un usage plus intense, parfois indélicat; les dysfonctionnements ne sont pas toujours déclarés avant le départ des marins de passage à bord.
Notre attention se porte plus particulièrement sur le dessalinisateur, le moteur d’étrave, le moteur et son hélice, le générateur, la climatisation, la gazinière…
L’électronique de bord nous accapare assez vite car on souhaite disposer de l’accès Starlink Maritime afin d’avoir l’accès aux fichiers Grib et ainsi router et rerouter à loisir, selon les changements de météo, la transat retour est plus exigeante, on doit traverser la zone de confluence des Alizés avec le fameux anticyclone des Acores, et la route habituelle exige une remontée au Nord vers les Bermudes et ses légendes.
Un mat robuste est finalement découpé, et mis en place avec des colliers inox sur le balcon arrière, l’antenne dépasse bien du bimini, ce qui limite les occultations, et nous fournit un débit très appréciable, le seul hic, c’est que l’abonnement qui est déjà pourtant assez onéreux, limite le quota à 50Go, et quand je suis la consommation, je me rends compte que nos smartphones, tablettes, et ordinateurs pompent naturellement beaucoup de volume de données, car les nombreuses applications actuelles de tout un chacun sont gourmandes. Une inspection, permet de limiter les échanges, mais ce n’est pas si simple, même pour nous autres qui baignons dans le domaine. Résultat en 10 jours on a consommé 37/50 Go.

Les premiers 15 jours que nous avions envisagés pour préparer l’avitaillement et la remise en configuration Transat passent bien vite, le niveau de confiance grimpe, jusqu’à découvrir la veille du départ, la tête déconfite de notre plongeur Joël qui nous annonce que le safran a un gros soucis, qui n’a pas été vu lors de la restitution des dernières locations, cela compromet notre planification, mais vu l’ampleur de la réparation nécessaire, et malgré la bonne volonté des uns et des autres, on va au final perdre une semaine.

Les nerfs de l’équipage sont éprouvés par cette attente, d’autant plus que la première réparation devra être reprise juste avant la mise à l’eau, et on se prend 2 jours de plus.

Nous voilà prêts, on remercie toute l’équipe DYC de la base de Saint Martin, d’abord pour leur sourire complice lorsqu’il croise le regard d’un membre de l’équipage du P’tit Minou, cet accueil est sincère. Par ailleurs la transparence des avis techniques de Benoît, Ronan, Hugo, Mario, Henri, Alex, Joel, etc… nous éclairent, le partage du carnet d’adresses nous fait gagner un temps tellement précieux, car un A/R Marigot coûte souvent la demi-journée dans une chaleur humide inhabituelle pour les bretons que nous sommes. Sans parler de l’importance de nos debriefing au Quai 58 devant l’anse de Grand Case, cette bourgade bien animée est incontournable, on y dine volontiers sous la fumée des barbecues dans « les lolos », avec assiette créole, mahi-mahi, ribs, et SXM IPA à la pression au coin des amis, ou chez Cynthia selon l’humeur de l’instant.

Samedi 4 mai au matin, notre sortie test du gréement, s’avère être le départ de notre transat retour. Notre Dufour500 « Petit Minou » vogue à nouveau sur les flots trop content d’avoir larguer les amarres, et de pointer son étrave vers les Bermudes.


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Commentaires

2 réponses à “Prépa Transat Retour”

  1. Avatar de Anne Le Moing
    Anne Le Moing

    Merci pour ce super reportage !
    Gaffe à vous et à bientôt pour d’autres nouvelles … sans trop empiéter sur vos gigas restants !
    Je vous souhaite « bon vent » comme disait le regretté Georges Pernoud.

    1. Avatar de jpr

      Demat d’ar team bigoudenn
      mont a ra mat !!!

      Pour l’instant tout se passe bien, la mer a un peu grossit cette nuit,
      car on frôle la zone dépressionnaire, mais c’est le jeu:
      si ya de la mer, c’est qu’il y a du vent, donc on avance assez vite :
      entre 7 et 9 noeuds lorsque l’on surfe parfaitement la houle de 1,5 à 2m.

      la température a légèrement baissée, c’est plus adapté au gang of four breton !!!
      l’aventure continue, à bientôt Kemperadez

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