En route vers les Canaries !

Premier round : sortie de La Corogne

Lundi 31 oct vers 13h, nous reprenons la mer, la tempête Claudio est déjà annoncée en France, nous profitons du passage de la queue de cette dépression, pour nous élancer vers le Cap Finistère, afin de profiter plus tard d’un angle de vent favorable.

Evidemment la houle du large est de la partie, et pour ne pas prendre les vagues de face, ce qui fait planter l’étrave, et taper fort sur le fond de coque, nous esquivons de 25° sur chaque bord, malgré cela l’étrave plante souvent, et c’est bien humide à bord.
Coté vent c’est établi à 15-20 nœuds avec des rafales  à 25-28 nœuds, nous voilà à nouveau dans un violent brumisateur d’embruns, je nettoie mes lunettes tous les quart d’heure pour y voir clair…
Idem sur les instruments, le sel ayant une fâcheuse tendance à s’incruster sur les écrans !

Lorsque nous hissons la voile, heureux de tester nos nouveaux ris, celle-ci monte gentiment, mais les coups de bôme amplifiés par la houle cassante, ont raison de l’axe du chariot de GV (Grand-Voile),
Oupss nous voilà bien maintenant !
Du constat de l’infortune, à la contre réaction, il ne se passe pas longtemps :

• l’axe du palan git sur le pont, le logement de l’axe est explosé
• ni une ni deux, on sort la meuleuse pour ébarber les parties saillantes et coupantes
• on bricole une attache avec des bouts costauds et du dyneema
• et ça repart, non mais on ne va quand même pas se laisser abattre !

Deuxième round : on écope mais pas que !

Le vent se calme, la houle aussi, et on refait le constat qu’un niveau inquiétant d’eau de mer stagne dans les fonds, coté moteur, on l’avait déjà constaté lors du convoyage depuis Stockholm, mais là à nouveau encore beaucoup d’eau dans le coffre en bas de la descente, à cet endroit nous avons fait installer un désalinisateur, et évidement cela se propage vers les fonds au-dessus de la quille…

Du constat de ce problème, à la contre réaction, il ne se passe pas longtemps :

• tout d’abord les Chadoks se mettent à pomper des litres et remplissent des seaux, on pense avoir vider plus de 200 litres,
• pendant ce temps-là les Gibis émettent moultes hypothèses, étonnés par cette quantité conséquente,
• une inspection de chaque passe coque, chaque vanne, chaque flexible dans cette forêt de tuyaux de tous types, arrivée, évacuation, branchement, entremêlés avec les circuits électriques, hmmm hummm il doit exister un théorème sur l’association malsaine de l’eau avec l’électricité, je ne sais plus si c’est CloClo ou quelqu’un d’autre qui l’a validé !
• le temps passe, on n’y voit rien, pas de certitude, les enquêteurs fulminent, et on décide de lancer le moteur à bas régime pour observer chaque vanne dans ce compartiment, constat négatif,
• qu’à cela ne tienne, on lance la machine à 2000 tours/mn, la poupe s’affaisse un peu plus, l’étrave se cabre, et là on voit bien un filet d’eau de mer qui ruisselle depuis  l’arrière du moteur,
  hé bé : le moteur est sain c’est déjà ça !
• le suspense est de courte durée, en ouvrant le grand coffre arrière nous observons bien un filet d’eau qui démarre dès que l’on pousse le moteur au-delà de 1500 tours/mn
• une inspection poussée révèle une fuite dans la zone de jointure de la coque et du pont :
  identification formelle, avec une bonne lampe, va falloir la boucher cette fuite à la c.n !
  et là faut voir la mine réjouie de Jean-Marc qui nous fait l’éloge du produit miracle bouche trou en zone humide, Leak Hero
• l’ami Pascal tartine la zone et 30 mn plus tard c’est étanché !

Troisième round : bal des dauphins au large du Portugal

Nos amis les dauphins savent venir nous réconforter pour quelques minutes, leurs mimiques sont vraiment étonnantes, ils repartent aussi librement qu’ils sont arrivés  !

Last but not least !

le repos du guerrier devant Marseille-Tottenham grâce à la magie des étoiles Starlink  !