Rum-Road : 1° semaine

Départ depuis l’ile de Ténérife le lundi 14 novembre

Notre dernier port s’appelle Las Galletas, sortie de port bien négociée avant que le vent ne se lève, et complique le slalom dans les pendilles;
on se rappelle d’un sketch à la marina San Miguel, quand on a voulu mettre la poupe au ponton, dès les premiers coups de gaz en marche arrière, on s’est pris la pendille,
et là je remercie nos voisins de marina d’avoir veiller à déborder, puis à nous renvoyer une amarre pour se déhaler sans propulsion dans le port entre deux pontons !

Dès la sortie du port, on se rend compte que le vent espéré n’est pas encore au rendez-vous, ce qui nous impose de se déhaler pendant quelques heures au moteur,
cap plein sud, le vent promis nous y attends, c’est sûr qu’on espère toucher les alizés, mais ceux-ci se font capricieux, ils s’appellent désirés ces temps-ci !

Infiltrations

Après plusieurs heures de mer, on se rends compte que la réparation de notre poupe n’est pas concluante, on doit encore pomper des sceaux d’eau de mer, 15 à 20 sceaux toutes les 2 h, pas rassurant !
les infiltrations ont soulevés notre réparation provisoire intérieure, le colmatage sauveur il y a quelques jours, est aujourd’hui décollé;
sur bâbord amure de petits geysers d’eau giclent à chaque coup de houle comme nous sommes à l’allure grand large, cela va durer toute la traversée, que faire ?
plusieurs scénarios sont imaginés, on échange avec nos conseils avisés à terre, les idées fusent, chacun adoptant telle ou telle solution, ou combinaison de plusieurs d’entre elles. Après avoir fait le point de nos armes, matériel, mastic, et compagnie, on adopte finalement la stratégie de nettoyer le joint coque-pont, on le fait avec de l’acétone, avant de poser un nouveau joint de Sika marine,
pour ce faire on s’autorise un bord sur bâbord,  ce qui soulage la jupe coté bâbord, en pointant en direction de l’Afrique, non on ne fait pas demi-tour, mais c’est ce que vont surement pensez ceux qui observent attentivement nôtre trace sur le site web…

Laissons ce joint sécher une heure de plus, le temps de se rendre compte qu’une fuite supplémentaire venant de l’axe de la jupe est également responsable pour moitié de ces infiltrations,
dans notre malheur, gardons le côté positif, on sait maintenant d’où viennent ces maudites infiltrations, l’eau stagne dans le compartiment moteur, qui ne communique pas avec le point bas où est située la pompe de cale, donc écope et compagnie c’est notre destin !

Halebas

Un deuxième gros soucis s’improvise au cours de cette première semaine, l’axe du halebas contre le mat a sauté, on le retrouve tordu, et nous n’en avons pas d’autre en stock !
nous voilà bien… comment faire, on tente d’aplatir cet axe de 12mm, même en le chauffant au chalumeau c’est peine perdue, on ne s’improvise par forgeron aussi facilement…
On va récupérer un jeu de boulon destiné à notre safran de secours, de taille plus légère, il fera néanmoins l’affaire !

Coulisseaux

On s’aperçoit qu’une vis est tombée sur le pont, pas sympa, voire inquiétant, hmmm cela ressemble à une vis de coulisseau de GV, on les compte le long de la drisse sur le mat,
bingo ! il a en un qui est suspendu à un coulisseau élastique, et la prise est restée solidaire de la 2° latte de la grand-voile, diagnostic validé, va falloir ferler l’ensemble pour remettre cela en place,
encore une saine occupation urgentissime ^^

Dessalinisateur

Le dessalinisateur m’inquiète, pas le rendement escompté et venté par la marque, au lieu de çà il consomme de l’eau douce pour valider le nettoyage des circuits et de la membrane,
je nettoie les filtres, rien n’y fait, à tel point que l’on décide d’arrêter les frais avec lui, au bilan on se retrouve avec deux réservoirs vides, et un dernier plein, que l’on souhaite conservé pour les 15 jours qui restent soit 10l pour 4 individus par jour pendant 15 jours…

Anniversaire

Malgré ces hauts et ces bas on profite d’un moment de répits pour fêter dignement les 62 balais de Pascal, champagne obligatoire !
heureux comme un pape de déballer son cadeau enfoui au fin fond de sa cabine, et le verdict est chocolat à volonté pour tous, surement un grain de folie de plus de sa part !

Tous ces avatars n’interrompent pas la bonne humeur à bord, et ça c’est énorme !


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Commentaires

3 réponses à “Rum-Road : 1° semaine”

  1. Avatar de morel
    morel

    heureusement qu il y a du cake pour compenser les aléas techniques
    bonne mère , bon vent
    bises vonick

  2. Avatar de alain.rioual@gmail.com
    alain.rioual@gmail.com

    Pascal le cake du cake

  3. Avatar de pascal botquelen
    pascal botquelen

    Ah l’humour des Rioual !! toute la journée à bord avec JP et après le brother prend le relais !!!