Pit Stop à La Corogne
Après une descente tumultueuse du fameux Golfe de Gascogne, nous voilà bien à l’abri dans la marina Real, bien placés au centre de La Corogne,
Llegada a la coruña
c’est donc comme arriver dans un havre de paix, après avoir été bien rincés :
- le premier jour, départ avec un vent établi à 20 nœuds et des rafales à plus de 25, dans une houle cassante bien établie, générant un roulis délicat à contrer à la barre, et malmenant nos estomacs
- deuxième journée, plus calme, idéale pour recaler les gaillards, et redresser la route vers le bon cap
- troisième jour, arrivée féérique sous les éclairs d’un violent orage, merci St Jacques pour la douche tropicale accompagnée de rafales à plus de 50 nœuds.
Bricolaje en la coruña
Un premier tour de vérification du bateau nous fait découvrir quelques bricoles à réparer, modifier, améliorer :
- la carte électronique de notre propulseur d’étrave est cramée, cela doit être dû à l’entrée d’eau via le bout dehors, et on peut imaginer que dans ce compartiment des projections d’eau liées aux chocs répétés de l’étrave dans la courte houle ont provoquées un court-circuit, déclencheur d’un départ de feu,
- l’eau de mer s’est infiltrée dans de nombreux endroits, plus ou moins insolites, on retrouve dans des coffres qui nous apparaissaient sains, de l’eau avec nos provisions, damned !
- Une fois la pompe à eau manuelle récupéré du fatras d’affaires logé dans la cabine avant bâbord, une opération pompage et séchage est vite entreprise,
- les bosses de ris neuves, sont déjà effilochées, et distendues, ce qui fait qu’elles glissent dans les bloqueurs du piano, on changera le premier ris par du bout de 12 âme kevlar
- que de vis à resserrer, ou à remplacer, dans toutes les cabines,
l’indispensable shipchandler où l’on trouve tout c’est Pombo au bout du port :
Relax en la coruña
Nous avons un accès privilégié au centre-ville de la Corogne, et nous sommes immédiatement plongés dans une ambiance ibérique, les gens déambulent sur les esplanades du port, les commerces sont ouverts tard, la vie est partout, les rues piétonnes sont étroites, les terrasses sont fréquentées, les bistrots offrent les tapas et la cerveza Estrella de Galicia, ici on vit à l’extérieur, ça devise, ça observe, ça se la raconte sans censure, ça vit quoi !
Les rues commerçantes sont très animées, un petit détour au marché central, et nous planifions vite un bon festin avec du frais, ah oui pour bien naviguer, il faut avoir le ventre plein !
Notons de nombreux restaurants tous aussi attrayants les uns que les autres, et nous privilégions les produits frais, et ibériques authentiques
Au passage rappelons qu’A Coruña c’est aussi la ville de Zara !
Ventana meteorológica
cette ambiance nonchalante ne nous empêche cependant pas d’observer les bulletins météos successifs:
- les alizés Portugais sont bien établis, ils nous barrent la route, si une opportunité est parfois possible, cette fenêtre est perturbée rapidement par des bascules violentes, obérant tous nos routages intermédiaires,
- comme pris dans un piège météo nous sommes finalement contraints de décaler de quelques jours notre prochaine étape vers les Canaries
- Une fenêtre retient notre attention, ce sera lundi entre 12 et 14h, voilà on y croit !
Commentaires
20 réponses à “1° escale A Coruña”
Beau reportage bon courage pour les avaries
du courage, on n’en manque pas !
mais c’est vrai que chaque petit souci est à prendre au sérieux, avant que cela ne dégénère…
Top merci pour ce 1er message visiblement une aventure pleine de surprises
Hé oui Gégé, l’aventure c’est l’aventure !
Coucou les amis ce sont des nouvelles moyennement rassurantes 😲. déjà de la casse, des entrées d’eau, des grillades imprévues… départ bloqué… bon en attendant des jours meilleurs je vous reconnais bien tous là .. vous profitez de la Galice et ne vous laissez pas aller 😆👍
Soyez prudent. Je vous fais des gros bisous à tous. Sylvie
Pour le moment ce ne sont pas des gros problèmes, mais chaque souci mérite une attention particulière pour éviter que cela ne dégénère.
Ne t’inquiète pas, la prudence fait partie de l’âme du marin, et cela nécessite de l’anticipation.
La météo qui vient doit nous laisser passer le cap Finistère sans encombres !
Salut Jimy
Je suis votre progression sur le site comme si c’était le Vendée Globe ou la Route du Rhum, je vois que la traversée du golfe n’était pas de tout repos . Bonne réparation et bon vent pour la suite
Merci Denis, hâte de t’avoir à bord !
Après l’effort, le réconfort…sans doute doublement apprécié du coup !!! Soyez prudents pour profiter pleinement de votre prochaine étape !!
Bon vent doux et serein pour votre départ demain lundi !👍🏻😉
On est regonflé à bloc, pourvu que la météo devienne notre alliée !
Les premiers milles sont les plus critiques, après ca ira mieux , bon courage pour toutes ces petites réparations .
Merci pour le partage
Merci Hub!
C’est évident, allez hop, on repart dans la queue de la dépression qui fonce sur la Bretagne !
Salut Jean Pierre.
A la prochaine escale, n’oublie pas de faire le plein de poulout! Bonne nav!
Ronan
Jean Pierre , as tu converti tes amis au poulout?
Non merci, on préfère le desydraté !!!
Plutôt mourir de faim !
Vous n’êtes vraiment pas des marins d’eau douce ! ni des capitaines de Pédalo !
Félicitations mais prénez soin de vous et pas seulement du Petit Minou
Ici à quai on subit la tempête nommée « Claudio » en attendant la suivante « Denise »
Bizh Vonick
Hello Vonick, j’ai modifié la fin de ton message, car à bord on ne connaissait ni Claudio, ni Denise, et ne comprenions pas non plus ce que ces personnages venaient faire sur ton quai des adieux :
depuis on a vu dans les news que ce sont les noms qui ont été attribué à ces tempêtes successives, comme quoi une fois déconnectés du continent, on est presque sur une autre planète !
JP
Au milieu de l Atlantique d’après les skippers de la route du rhum il paraît que cela chahuté careful bizh vonick 💕
la vie est belle !!!!!!!!!!! la bière coule a flot